MB&F x Eddy Jaquet LM Split Escapement Jules Verne

Huit pièces uniques 

avec pont de minuterie en or gris gravé en relief, inspirées de huit romans de Jules Verne.

• Cinq semaines en ballon
• De la Terre à la Lune
• Michel Strogoff
• Voyage au centre de la terre
• Robur le conquérant
• Vingt mille lieues sous les mers
• Le Tour du monde en quatre-vingts jours
• Aventures du capitaine Hatteras

Travail conçu et réalisé pour MB&F de 2019 à 2021.

• Mouvement développé pour MB&F par Stephen McDonnell, caractérisé par son échappement séparé : la roue de balancier est suspendue au-dessus du cadran-platine, tandis que l’ancre et la roue d’échappement se situent au revers du cadran, sous le mouvement. 296 composants, 35 rubis.
• Remontage manuel avec double barillet.
• Réserve de marche : 72 heures.
• Fréquence : 18,000 A/h / 2.5 Hz.
• Fonctions & indications : heures, minutes, date et indicateur de réserve de marche.
• Boîtier : dimensions 44.5 mm x 18.2 mm. 50 composants.
• Étanchéité : 30 m.

Le savant et explorateur britannique Samuel Fergusson invente un ballon, le Victoria, équipé d’un système capable de chauffer l’hydrogène de son enveloppe, et, en le dilatant ou en le contractant, de permettre à l’aérostat de monter ou de descendre dans l’air sans largage de lest ni sortie de gaz.

Les longues distances de vol devenant possibles grâce à son procédé, Fergusson conçoit l’exploration de l’Afrique par le ciel, de l’île de Koumbeni (près de Zanzibar) à Saint-Louis du Sénégal sur la côte Atlantique.

Il est accompagné dans son périple de cinq semaines par son serviteur, Joe, et par son ami chasseur, Dick Kennedy.

La composition illustre une partie du chapitre 16 relatant une fin de journée sur la jungle tanzanienne, le ballon Victoria survolant la région du Malagazari, principal affluent du lac Tanganayika.

• A gauche : une panthère étendue sur une branche d’euphorbe et trois zèbres buvant.
• Au centre :  des hippopotames se baignent.
• encadré par l’indicateur de droite : un chasseur indigène embusqué dans les broussailles.
• A droite : au loin dans le soleil couchant, le Victoria survole la savane peuplée d’animaux.

Travail achevé en septembre 2019.

Tandis que le Gun Club, le club des artilleurs de Baltimore, dépérit en temps de paix, son président, Impey Barbicane, propose de mettre au point un gigantesque canon à longue portée permettant à un projectile d’atteindre la Lune.

Un aventurier français, Michel Ardan, se joint au projet en suggérant de fabriquer un obus habitable et de se prêter lui-même à l’expérience. Il est finalement rejoint par Barbicane, par le capitaine Nicholl, adversaire scientifique de Barbicane et de deux de leurs chiens.

De la Terre à la Lune raconte l’élaboration du projet et s’achève par le tir inaugural. Un second roman édité en 1869, Autour de la Lune, narre les 97 heures de voyage des trois personnages dans l’obus-capsule et leur retour triomphal sur Terre.

La composition illustre De la Terre à la Lune et Autour de la Lune.

• A gauche : le drapeau étasunien dont les étoiles se confondent aux astres du cosmos.
• Au centre : la Terre et le lever du Soleil sur le golfe du Mexique et la Floride, point de départ de la trajectoire du projectile.
• Au centre et à droite : l’obus et sa trajectoire dans l’espace et en circonvolution autour de la Lune.
• Dans l’indicateur de droite (Ø visible = 1cm) : les trois héros du récit regardent par un hublot de l’obus le lever du soleil sur la Terre et leur point de retour :
  • au premier plan, un des chiens, survivant du voyage ;
  • au deuxième, le capitaine Nicholl (sous les traits d’Oncle Sam – modèle pris de Gregory Peck en Achab) ;
  • au troisième, Michel Ardan (sous les traits du photographe et aérostier français, Nadar) ;
  • au quatrième : Barbicane (sous les traits de Jules Verne lui-même).

Travail achevé en novembre 2019.

Les Tartares (Tatars) de Féofar-Khan ont envahi la Sibérie et menacent d’encercler Irkoutsk où s’est enfermé le frère du Tsar. De Moscou, Alexandre II décide de lui envoyer des informations secrètes concernant la contre-attaque russe et choisit son meilleur courrier, Michel Strogoff, pour rallier Irkoutsk.

Ivan Ogareff, colonel russe, rêve d’une Sibérie indépendante et veut profiter de l’invasion pour imposer son projet. Il part lui-aussi de Moscou, mais pour rejoindre les troupes tartares.

La fin du roman voit Ogareff abattu de justesse, Irkoutsk sauvée de l’invasion et Strogoff triomphé de l’amour de Nadia, sa compagne de voyage qui l’aida à remplir sa périlleuse mission.

La composition représente l’attaque d’Irkoutsk par les Tartares.

• A gauche : Michel Strogoff et Nadia à cheval rejoignent la ville assiégée.
• Dans l’indicateur de gauche et au centre : l’attaque de l’armée tartare de Féofar-Khan.
• Au centre : le corps d’Ivan Ogareff, tué par Strogoff.
• Dans l’indicateur de droite : l’aigle bicéphale aux armes des Romanoff.
• A droite : la Cathédrale de l’Epiphanie (un des monuments d’Irkoutsk au XIXe siècle) défendue par les défenseurs russes. Sa silhouette se découpe sur les fumées de la bataille.

La scène est peuplée de plus de vingt personnages (la dimension des visages des soldats du premier plan sont d’environ 1.5 mm).

Travail achevé en mai 2020.

L’éminent géologue et naturaliste allemand, Otto Lidenbrock, retrouve le témoignage écrit d’un ancien alchimiste affirmant avoir atteint le centre de la Terre par un passage secret situé en Islande au fond du cratère d’un volcan éteint, le Snæfellsjökull. Il entraîne ainsi son neveu Axel et leur guide islandais, Hans, dans une expédition au centre du globe.

Après plusieurs jours de voyage, ils découvrent une immense mer souterraine peuplée d’animaux préhistoriques – en descendant au centre de la Terre, ils ont remonté le temps. Ils retrouvent aussi les restes de ce qu’ils présument être le squelette du premier humain. Après une navigation sous l’Europe jusqu’en Sicile, ils profitent d’une éruption du Stromboli pour regagner la surface de la Terre.

La composition imbrique quatre épisodes célèbres du roman et se lit de gauche à droite.

• A gauche : Les trois personnages de l’expédition descendent dans le cratère du volcan.
• Au centre :  Le combat sous-marin de deux animaux préhistoriques (un Ichthyosaurus et un Plesiosaurus).
• Encadré par l’indicateur de droite : le squelette du premier humain parmi d’autres restes d’animaux.
• A droite : au loin, l’éruption du Stromboli.

Travail achevé en mai 2020.

Le Weldon-Institute de Philadelphie est un club rassemblant tous les spécialistes étasuniens de l’aérostatique, et dans le débat qui anticipe le futur de l’aéronautique, les plus ardents défenseurs des « plus légers que l’air ». Un mystérieux personnage se faisant appeler Robur le conquérant veut leurs démontrer les potentialités de l’« aérodyne », car il a mis au point une machine volante, l’Albatros, mue à l’électricité. Mais avant de dévoiler publiquement son invention, il enlève Uncle Prudent et Phil Evans, président et secrétaire du club pour une démonstration à bord de son appareil.

Le roman raconte le voyage de l’Albatros autour du monde et conclu sur l’hypothèse que l’avenir de la conquête du ciel appartiendra bel et bien aux engins « plus lourds que l’air ».

La composition illustre un des thèmes importants du roman : le débat depuis les années 1860 entre les défenseurs de la locomotion aérienne plus légère que l’air et les partisans du développement de la locomotion lourde. Elle illustre également le survol de Paris par l’Albatros au chapitre 11 du roman.

• A gauche : l’Albatros s’éloigne dans le soleil levant, parmi les albatros, (image de la modernité en marche).
• Au centre : Paris vu du ciel : la place de l’Etoile et l’Arc de triomphe avec ses avenues convergentes – Les Champs-Elysées sont dans l’axe du soleil levant. Au Sud, la Tour Eiffel se découpe sur l’horizon.
• Dans l’indicateur de droite et à droite en bas : un concours de ballons (le premier concours de ballons organisé à Paris a lieu en 1900 dans le parc de Vincennes).
• A droite en haut : le drapeau français dans le ciel parisien.

Travail achevé en août 2020.

Alors qu’un poisson monstrueux semble responsable de plusieurs naufrages, les États-Unis organisent une expédition pour lui donner la chasse et l’océanographe français Pierre Aronnax est invité à participer à l’expédition. Lors de la confrontation avec l’étrange créature, Aronnax, son domestique, Conseil, et le harponneur Ned Land, tombent sur le dos du monstre qui se révèle être une machine de fabrication humaine. Ils sont faits prisonniers et emmenés sous la mer.

Le roman raconte les innombrables aventures passées pendant huit mois sous les mers en compagnie de Nemo, le capitaine du Nautilus et de son équipage. Le récit s’achève sur l’évasion des trois personnages kidnappés avant que le sous-marin ne soit aspiré par un maelström. Ils ne connaîtront jamais le destin du  Nautilus.

La composition imbrique trois épisodes célèbres du roman.

• A gauche, dans l’indicateur de gauche et au centre : la cérémonie d’inhumation d’un marin du Nautilus et sa tombe dans un cimetière sous-marin parmi les coraux (chapitre 24, partie 1 – Le royaume du corail).
• Dans l’indicateur de droite : un calamar géant à l’affut (chapitre 18, partie 2 – Les poulpes).
• A droite : un vestige de l’Atlantide parmi les bancs de poissons (chapitre 9, partie 2 – Un continent disparu).

Travail achevé en novembre 2020.

En apprenant par le journal qu’avec les nouvelles liaisons ferroviaires et maritimes, il est désormais théoriquement possible d’effectuer le tour du monde en quatre-vingts jours, Phileas Fogg, riche gentleman londonien, monomane de l’exactitude, parie la moitié de sa fortune avec ses collègues du Reform Club qu’il fera lui-même la démonstration de cette hypothèse. Il quitte Londres le soir même, accompagné de son nouveau valet de chambre français, Jean Passepartout.

En 1872, le développement récent de nouveaux moyens de transport à la vapeur permet des horaires d’une précision inégalée auparavant. Mais le voyage « effectif » des deux globe-trotters sera semé d’embûches et Phileas Fogg gagnera son pari qu’à l’ultime seconde de son temps imparti.

La machine à vapeur (avec ses vapeurs et fumées) est la véritable héroïne de cette composition sans laquelle le tour du monde en quatre-vingts jours n’eut pas été possible en 1872. Elle superpose trois ponts imbriquant quatre étapes du voyage de Phileas Fogg. En la lisant de gauche à droite, l’observateur est invité à faire le tour du monde avec lui.

• A gauche, le départ de Londres, la tour de l’Horloge et le pont de Westminster, sous le drapeau britannique.
• Dans l’indicateur de gauche et au centre : sortant d’une des arches du pont londonien, un train indien (caractéristique à sa locomotive) roule sur le viaduc en pierre de Dapoorie* dans la périphérie de Bombay (Mumbai).
• Au centre et dans l’indicateur de droite : le viaduc indien côtoie la baie de Hong-Kong dominée par le pic Victoria. Le paquebot de Fogg et de Passepartout s’éloigne entre les jonques et les barques.
• A droite : l’étape américaine illustrée par le viaduc en bois de Medicine-Bow* dans le Wyoming enjambant la baie hongkongaise. (dans son texte, Verne fait s’écrouler le pont juste après le passage du convoi des deux héros – chapitre 28). Par une grande courbe, le viaduc revient à Londres et à la tour de Westminster sur lequel son cadran affiche l’heure ultime du pari gagné pour Phileas Fogg, soit 20h45, le 21 décembre.
  * Dessiné et gravé d’après des documents d’époque.

Travail achevé en mars 2021.

Dans leur titre complet, Voyage et aventures du capitaine Hatteras sont constitués de deux romans publiés en feuilleton en 1864 et 1865 : Les Anglais au pôle Nord et Le Désert de glace. Le premier raconte le départ de l’expédition du capitaine anglais John Hatteras pour conquérir le pôle Nord inexploré et la dangereuse navigation de son navire, le Forward, dans le « Grand-Océan boréal ». Le second expose le récit du long périple à pied des cinq protagonistes principaux vers le pôle géographique après la mutinerie de l’équipage du Forward et la perte du bateau. 

A la fin du roman, Hatteras et ses compagnons reviennent en Angleterre après avoir atteint leur but, mais le capitaine a perdu la raison : malgré la réussite de son projet, son obsession de conquérir le pôle Nord ne le quitte plus.

La composition représente :

• à gauche : le bateau d’Hatteras pris dans les glaces de la banquise ;
• au centre : les cinq survivants de l’expédition marchent dans une tempête de neige avec leur traineau et leurs chiens ;
• encadré par l’indicateur de droite : une boussole indiquant l’étoile Polaire (au sommet de la constellation de la Petite Ourse dans le ciel à droite) ;
• à droite : Hatteras, en compagnie de son chien Duk, regarde dans la direction du pôle Nord à conquérir. Dans le ciel brille la constellation de la Petite Ourse sous la voûte d’une immense aurore boréale.

Travail achevé en juin 2021.